2 avril 2009
LETTRE AUX FEES
Lettre aux fées
Quel père autre enverrait une supplique aux fées
Qu’un poète attendri, dont l’enfant vagissant
Repose au creux d’un livre, éternel innocent
Avec ses douze pieds et ses mains enstrophées ?
De leur chapeau conique évidemment coiffées,
Baguette au bout du doigt, ainsi qu’il est décent,
Elles babillent, rient et s’échauffent le sang,
Autour du blanc berceau ballet de coryphées.
Lors, le poète heureux rêve, tout étonné
D’avoir pu concevoir si parfait nouveau-né,
Si bel adolescent demain, n’ayant de cesse,
Ouvert à tous les dons, promu prince charmant,
Qu’il n’éveille une à une, au sein du bois dormant,
En les baisant au front, d’innombrable princesses !
Gilbert Mangeret
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